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Etre à sa place

  • Photo du rédacteur: laety
    laety
  • 16 févr. 2023
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 28 juil. 2024

Il y a un moment que je n'avais pas rédigé de post, préférant Instagram pour immortaliser mes moments préférés ou mes lectures du moment mais l'écriture me manque donc je me lance en ce début d'année sur un sujet psy qui nous concerne tous suite à la lecture du livre de Claire Marin "Etre à sa place" aux Editions de l'observatoire.

Etre à sa place, qu'est-ce que ça signifie ?


On a tous envie à un moment donné de la trouver sa place, pourquoi ?


Au fond ça me rassure de savoir que je suis posée à cet endroit, ça me donne une certaine solidité pour moi et ma famille et cela nous ancre tous.

Mais à trop vouloir s'en contenter, on s'en lasse de ce sentiment d'appartenance et on en devient presque esclave et l'idée première selon laquelle trouver sa place devait nous offrir un sentiment de sécurité devient vite générateur d'anxiété, on a l'impression d'être enfermé(e) dans un sanctuaire doré que l'on s'est crée et qu'on a du mal à quitter d'où l'ambivalence de ce ce choix qui devait à priori nous faire sentir libre. Mais l'esprit humain est tellement tordu.


Pour imager mon propos, je pense à ces personnes obsédées du ménage et du rangement, qui à force de les rendre nécessaires à leur bien être en deviennent vite dépendantes, cet ingrédient qui participait à la base à définir leur place en devient toxique.

Mais si créer son cadre de vie nous rassure et nous donne une légitimité sur cette Terre, c'est aussi oublier (en se voilant la face) que tout bouge, la vie est mouvement : Tout change, la vie n'est pas linéaire avec des hauts et des bas et la place que nous avons est instable.


Pour ma part, à 48 ans les choses évoluent et bougent de plus en plus.


Aujourd'hui la place que j'avais "avant" n'a plus de sens :


- je ne suis plus la mère active qui gérait tout dans la maison : mes enfants mènent leur propre barque à présent, et le capitaine que j'étais n'existe plus, je suis comme détachée du navire et les regarde naviguer à leur propre rythme non sans fierté et nostalgie.


- je ne suis plus "propriétaire" de ma maison en ce sens que je rêve d'un autre habitat aujourd'hui, la maison construite il y a 16 ans déjà ne me correspond plus, je la trouve énergivore, trop grande pour moi et mon couple parce que ma vision de "mon chez moi a évolué", bouleversée en grande partie par ma prise de conscience de mon empreinte écologique sur cette planète et par les bouleversements climatiques de ces 20 dernières années; je suis de plus en plus intéressée par les maisons autonomes et écologiques.


- je ne suis plus "la consommatrice d'avant" car je suis plus consciente de mes achats, crise énergétique et écologique obligent.

Je suis plus réfléchie quand j'achète et les pions de mon échiquier budgétaire se sont déplacés. Je réorganise mon budget autour de mes besoins primaires comme le logement (et ses nombreuses charges), la nourriture (on essaye local), et me vêtir (d'occasion à 80%)


Le reste, qui est aussi important dans ma vie, est réduit ou dirigé autrement, on a tous nos priorités pour moi personnellement je privilégie :

- la culture gratuite et accessible (sur internet, podcasts, YouTube, lecture à la bibliothèque, conférences à la médiathèque...) sur des sujets qui me passionnent

- l'activité physique soit en groupe avec Amiez (c'est gratuit), dans les associations (c'est peu cher sur l'année) soit seule car je suis autonome (marche autour de chez moi, en forêt, vélo ou piscine l'été)

- le recentrage parce que j'en ai besoin : yoga (livres, YouTube, association), méditation guidée et spiritualité (car ce sujet m'intéresse davantage aujourd'hui)


- les vacances éco responsables : en camping éco responsables, en vélo près de chez nous (je suis à 2 h de la montagne et de la mer) en week-end ou en semaine car j'ai des animaux à la maison donc les vacances sont moins longues mais plus remplies qu'avant.

Il est vrai que partir loin ne m'a jamais attiré : j'ai eu l'occasion de visiter Barcelone, Londres et Paris mais je n'ai pas des envies d'aller à l'étranger en version tourisme de masse ou croisière car cela ne correspond pas à mon idée des vacances.

Pour moi vacances = découverte, repos et slow attitude : une déconnexion nécessaire avec mon quotidien, sans oublier d'ajouter le contact avec Dame Nature. On est pas obligé d'aller loin pour cela, sachant que j'ai eu la chance de visiter plein d'endroits intéressants en France en grande partie (sauf l'Est et le Nord).


- je ne suis plus la travailleuse d'avant : mon éducation a toujours fait que j'ai mis le travail en priorité sans savoir dire non à mes besoins, aujourd'hui je ralentis et je suis à temps partiel (30h max).

A 48 ans, j'ai beaucoup donné et je n'ai jamais cessé de travailler depuis mes 21 ans même après mes grossesses j'ai retrouvé rapidement du travail m'accordant peu de pauses et de répit. (famille oblige, crédit maison et toutes les obligations qui vont avec)

Cela fait 27 ans que je vis comme ceci, sachant qu'il reste grosso modo 16 ans à cotiser (avec la nouvelle réforme) avant la retraite je n'ai plus envie de continuer sur cette lancée.

A l'aube de la cinquantaine, je cherche un autre rapport avec le temps travail pour pouvoir me libérer de l'idée d'en être dépendante, ralentir et choisir en conscience ce qui me plait, ce qui va me demander un travail énorme de remise en question prochainement.

Choisir son ou ses emplois, réorganiser mon emploi du temps, ne pas subir mes plages de repos et de vacances mais les caler quand c'est nécessaire parce que pour moi partir c'est aussi important que de rester : quitter sa place c'est bien de le faire pour mieux la retrouver.


Pour essayer de terminer ce sujet, je souhaitais conclure que définir sa place n'est pas catégorique et immuable, la vie est en perpétuel changement et le plus important est de créer sa place en fonction de son moment, de se relier à ses besoins pour être bien avec les autres (famille, amis, enfants) ce qui demande parfois du recul, des aménagements différents et des remises en question sur nos modes de vie.


J'attends avec bonheur vos partages de réflexion.

Bonne introspection.










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