Les solutions naturelles pour accompagner une thyroïdite de Hashimoto
- laety
- 22 juin 2020
- 6 min de lecture
Dernière mise à jour : 12 juin 2021
J'ai découvert au hasard, lors d'une prise de sang banale pour un contrôle de santé, que j'avais une hypothyroïdie de Hashimoto alors même que je n'avais aucun symptôme gênant sauf peut être une frilosité plus importante...
Après ce diagnostic (complété par une échographie, un rendez-vous chez un spécialiste) mon endocrinologue a approuvé mon souhait de ne pas prendre de traitement médical (Levothyrox) pour l'instant au vue de ma TSH qui je le précise est une hormone sécrétée par l'hypophyse pour stimuler la thyroïde pour qu'elle sécrète les hormones thyroïdiennes (T3 et T4) indispensables à de nombreuses fonctions de l'organisme.
Son contrôle permet de dépister ou surveiller des anomalies thyroïdiennes. Taux normal, bas ou élevé...
La mienne se situe dans un niveau d'hypothyroïdie frustre, ce qui ne dispense pas d'un suivi trimestriel par mon généraliste pour confirmer que la TSH a toujours ce niveau entre 5 et 7 mUI/L pour l'instant.
Pour maintenir ce taux ou corriger un trop fort déséquilibre, des solutions naturelles peuvent être une aide précieuse mais avant tout, il faut bien comprendre que Hashimoto n'est pas un déséquilibre de la thyroïde comme les autres. Explications.
Conseils issus du livre du Docteur Philippe Veroli : "Thyroïde, les solutions naturelles"
Avant toute complémentation (sauf les sources alimentaires) parlez en à votre médecin traitant
Tout d'abord, rappelons que la thyroïdite de Hashimoto ou maladie d'Hashimoto (dont l'origine est le nom du médecin qui la découverte en 1912) est la principale cause d'hypothyroïdie dans la population, elle est 5 à 10 fois plus fréquente chez la femme que chez l'Homme, il y a un pic à la puberté mais le pic principal a lieu après 50 ans, ce qui la caractérise est le taux élevé d'auto anticorps anti-thyroïdiens : anti-corps anti-TPO et anti-TG. Classiquement, il existe un goître (augmentation du volume de la glande thyroïdienne) de taille variable.
On ne sait pas exactement pourquoi la maladie survient mais plusieurs facteurs déclenchants ou favorisant sont évoqués :
* facteurs génétiques
* D'autres maladies auto immunes (vitiligo, diabète de type 1, ménopause précoce…) manque d'iode, de sélénium, de zinc, de fer (qui favorise l'inflammation), carence en vitamine D (qui favorise les maladies auto-immunes), hyperperméabilité intestinale, gluten (intolérance), infections virales, bactériennes ou mycosiques chroniques susceptibles de créer un dysfonctionnement immunitaire (virus Epstein Barr ou EBV, hépatite C, Yersinia, maladie de Lyme), l'environnement n'est pas anodin (pollution, pesticides, fongicides, métaux lourds…)
Je repars sur mon histoire personnelle et là rien ne m'étonne, c'est une évidence, "Tout est lié", je le crie haut et fort car en faisant mon arbre de vie (je note toutes les pathologies depuis ma naissance avec les dates) je m'aperçois que mes opérations chirurgicales ont fragilisé mon microbiote rompant le parfait équilibre que j'avais avant, ceci est le point de départ de nombreux symptômes liés à mon côlon irritable : cystites à répétition, mycose vaginale plus fréquente (prolifération de candidas albicans), troubles digestifs et son cortège de douleurs....traduisent mon hyperperméabilité intestinale.
Alors je me pose la question de savoir ce que je peux mettre en place pour aller mieux, comment puis-je être actrice de ma santé quand un tel dysfonctionnement me tombe sur la tête ?
Car il s'agit bien de cela : je suis responsable de ma santé, quelles sont les solutions pour que j'aille mieux en retrouvant un équilibre ?
En tenant compte des raisons poly factorielles du livre, des solutions peuvent aider ceux ou celles qui veulent aller mieux :
- en micro nutrition :
Avant toute chose, bien vérifier si il y a une carence en micronutriments
et tenter de la combler avant de mettre en route un traitement hormonal.
Cette démarche est d'autant plus justifiée si il y a traitement hormonal et pas d'amélioration (symptômes persistants).
Demandez conseil à votre médecin avant de réaliser des changements
L'iode :
Les réserves de l'organisme sont faibles, il intervient dans le traitement des goitres mais aussi dans de nombreux processus enzymatiques, aux niveaux cardiaque, musculaire, osseux, fertilité, peau, cheveux, défenses immunitaires, contribue à l'élimination des métaux lourds, …
L'iode est indispensable à la production des hormones thyroïdiennes, une légère carence peut ralentir la production.
Les apports journaliers recommandés sont variables en fonction du climat, mode de vie, alimentation.
En règle générale, pour les adultes 150 micro grammes sont recommandés et comblés par une alimentation équilibrée riche en poisson, crustacés, laitage…
Les risques de carence en iode : femmes enceintes ou allaitantes, sportif, régime pauvre en sel, fumeur, végan, végétarien.
Sources de l'iode : Produits de la mer, crustacés, coquillages, poissons de mer (morue, sardines, maquereaux), algues (kelp), huile de foie de morue, viande, œufs, laitage et certaines céréales.
Supplémentation possible à hauteur de 150 micro grammes sans risque de surdosage, sans bilan sanguin évite tout déficit.
5 gestes qui diminuent les facteurs perturbants la fixation de l'iode : tabac, l'alimentation issue de l'agriculture intensive riche en pesticides (préférez le bio), dentifrice au fluor (perturbe l'assimilation de l'iode), les médicaments, (antidépresseurs, anxiolytiques…)
Le sélénium :
Des carences en iode entraine une baisse de la conversion des T4 en T3 (avec signe d'hypo) alors que le taux de TSH est normal !
Par ses propriétés anti oxydantes, le sélénium protège la thyroïde.
Ses besoins sont de 75 microgrammes, varie selon l'âge et l'activité physique.
On le trouve dans les aliments riches en protéines (viande, abats, poissons, fruits de mer..) et certains légumes, céréales complètes le plus riche est la noix du brésil (en manger 1 à 2 par jour est intéressant)
Le Zinc :
La carence en zinc augmente le risque d'avoir un goitre, il intervient comme le sélénium dans la conversion de la T4 en T3.
Sources : poissons, fruits de mer, viandes, foie, fromage (mozzarella, cheddar) et céréales complètes, graines de courge
Le magnésium :
75% de la population adulte en France en manque ! (en cause : l'alimentation raffinée, les médicaments, la vie moderne, les régimes à répétition)
Pourtant il est important pour la thyroïde, il évite une baisse de son activité (efforts intenses, sujets âgés…)
Sources : noix du brésil, chocolat noir, amande
Le fer :
Il est impliqué dans dans l'activité de l'enzyme TPO dans la conversion de T4 en T3 mais aussi parce que la fatigue provoquée par une carence en fer s'explique par un dysfonctionnement thyroïdien.
Plusieurs études montrent que un faible taux de ferritine s'accompagne d'une hausse de la TSH et de la fréquence des goitres.
Sources : alimentation équilibrée, boudin noir, foie, lentilles
La tyrosine :
Cet acide aminé non essentiel est présent dans toutes les protéines alimentaires, on le produit naturellement grâce à un autre acide aminé essentiel la phénylalanine.
Il est important car il est précurseur des hormones thyroïdiennes et favorise aussi dopamine, adrénaline et noradrénaline neurotransmetteurs agissant particulièrement sur le cerveau (vigilance, humeur, mémoire, concentration) affectés en cas d'hypothyroïdie.
Sources : amandes, avocats, bananes, fèves, graines de citrouilles, sésame et produit laitier.
Une alimentation riche en protéine (dés le matin) pauvre en sucre permet un bon apport, mieux assimilé puis métabolisé en dopamine.
Les vitamines du groupe B :
5 vitamines B1, B2, B3, B6 et B12 interviennent dans la synthèse des hormones thyroïdiennes
sources : poisson, viande, foie, légumineuses, pain complet
La vitamine D :
Sans elle, la T3 ne peut pénétrer dans les cellules et donc exercer ses effets.
Les experts recommandent une supplémentation (vitamine D3) de 1000 UI par jour. Le surdosage reste exceptionnel, la carence étant plutôt la norme.
La vitamine A (nécessaire à la biosynthèse des hormones thyroïdienne et à l'action enzymatique qui convertit la T4 en T3)
sources : origine animale : foie, viande, poisson, lait entier, beurre, œuf, fromage
La vitamine E, indispensable à la synthèse des hormones thyroïdiennes et puissant anti oxydant qui lutte contre le stress oxydatif
sources : huile d'olive, colza, amandes, noix, noisettes, germe de blé,
L'alimentation optimale :
Si je résume les bons gestes à avoir pour prendre soin de sa thyroïdite :
* vérifier les apports en micronutriments en tenant compte de la liste ci dessus et corriger si nécessaire votre alimentation
* si besoin faire un bilan sanguin pour connaitre vos déficits (demandez conseil à votre médecin)
* Privilégiez le bio, de bonnes quantités de fruits et légumes (jus de légumes)
* faire le plein d'anti oxydants
* Optez pour une alimentation anti inflammatoire
* Mangez hypotoxique en mangeant le plus naturel possible
* Faire le plein d'iode, (poissons 3 fois par semaine, sel de mer iodé / non raffiné, 3 à 5g d'algues par jour)
* Chouchoutez votre flore digestive qui doit être saine et équilibrée, si votre intestin est poreux supprimer le lait de vache, limiter drastiquement le sucre, limiter ou supprimer selon votre tolérance le gluten (discutable suivant les cas) et manger des aliments fermentés riches en probiotiques.
* on évite les crucifères en surdose et à côté des aliments iodés (car baisse d'assimilation)
* on évite le soja pour 2 raisons : il dérègle la thyroïde, il est inflammatoire si il est pris à haute dose
5 gestes : baisser le tabac, baisser le chlore (car il empêche la fixation de l'iode), une vitamine D au top, du sport, on combat le stress
Du côté de la phyto, les plantes qui stimulent la thyroïde
si elle est débutante et associée à une alimentation adaptée, mais en cas de traitement médical demandez toujours à votre médecin traitant elles peuvent contribuer à diminuer la dose mais en aucun cas ne remplace pas le traitement, ne pas le supprimer !
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