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Prendre soin de son microbiote

  • Photo du rédacteur: laety
    laety
  • 3 oct. 2020
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 12 juin 2021

J'ai longtemps cherché des solutions pour soulager ma colopathie fonctionnelle, ce que j'ai compris, c'est l'importance de chouchouter mon microbiote pour mieux vivre ma vie, bouleversée par ce syndrome. Explications.

En tout cas il y a ma vie d'avant et ma vie "d'après colopathe".

Certes, mes proches sont tentés d'en rire : des gaz trop pressants, une diarrhée impérieuse, un ventre ballonnée comme une montgolfière ça prête à sourire de temps en temps mais quand ces petites particularités durent et reviennent de façon chroniques, cela affecte toute sa vie :

* professionnelle (on se demande tous les matins si on va pouvoir aller travailler),

* sociale (comment décommander une invitation chez des nouveaux amis en trouvant une excuse pour éviter de leur expliquer les nombreuses intolérances dont je suis sujette),

* amoureuse (comment lui dire que ce soir on a pas envie de câlins et de massage parce qu'on est ballonné et à fortiori de mauvaise humeur)


Je souhaitais écrire ce post pour rappeler l'importance capitale de cet organe qui a la côte en 2020, il suffit pour ça, de voir le nombre de livres sortis à ce sujet sur les étagères de Cultura !


Source Delphine Bonnaud, naturopathe et auteure

Un quart des individus sur la planète a perdu la richesse de son microbiote intestinal effet d'une mauvaise alimentation, d'un excès d'hygiène, du mode d'accouchement.


Le microbiote est localisé dans l'intestin grêle et le côlon. L'ensemble des bactéries qui y vivent est au nombre de 10 000 milliards, 10 fois plus que le nombre de cellules qui constituent notre corps.


Ce microbiote est unique à chaque individu, il y a 160 espèces de bactéries en moyenne chez chaque individu sain avec une moitié que l'on retrouve d'un individu à l'autre.

Les premiers moments de constitution du microbiote : du dernier trimestre de la grossesse aux 3 premières années de la vie va se former le microbiote de base. A la naissance, la colonisation bactérienne commence par des centaines de milliards de microbes dés la première journée de vie.

Au contact de la flore vaginale et fécale de la mère, ces bactéries se fixent à la paroi intestinale empêchent les mauvaises bactéries de s'y ancrer : c'est la constitution du système immunitaire.


Le microbiote devient stable aux alentours de 3 ans; la mère transmettant son microbiote à la naissance. Le microbiote intestinal va ensuite évoluer et s'enrichir en fonction de l'environnement et du mode de vie de l'individu, mais il gardera toujours 30% du microbiote hérité de sa mère.


Ses fonctions : le microbiote est considéré comme un organe. Il a une fonction de digestion et absorption des nutriments, un rôle nutritif et métabolique comme l'assimilation de certains aliments que seules les bactéries savent digérer en particulier les fibres. Il convertit les aliments en nutriments et en énergie et assure la synthèse des vitamines indispensables à l'organisme. Il constitue une barrière protectrice, une réponse immunitaire et contrôle l'inflammation, la détoxication et la régulation du sommeil.

Il a également une action sur le système endocrinien-hormonal, il intervient lors des processus essentiels du neuro développement, son rôle est suspecté dans la génèse de la maladie d'Alzheimer.

Ce constat a fait émerger de nouveaux domaines de recherche : la psycho-neuro-endocrino-immunologie qui étudie les interactions entre le cerveau, le système nerveux, le système endocrinien, le système immunitaire et le système digestif.


L'altération du microbiote

L'altération de la qualité du microbiote s'appelle une dysbiose, cela signifie une réduction de sa biodiversité, un déséquilibre chronique or une chute de 30 à 40 % de la diversité de nos bactéries intestinales peut provoquer l'apparition de maladies chroniques. Celle-ci augmente la perméabilité intestinale - les jonctions serrées jouant le rôle de gardiennes ne contrôlent plus ce qui doit passer à l'intérieur (nutriments) et ce qui doit rester à l'extérieur (menaces potentielles). Ce sont elles qui en effet déterminent la valeur seuil de l'inflammation de l'organisme à tout moment.

Si des molécules inhabituelles passent à travers, des protéines alimentaires incomplètement dégradées vont directement dans le système lymphatique et sanguin. C'est la dysimmunité, le système immunitaire est dépassé.

* soit la personne surréagit à tout : allergies

* soit elles ne réagit plus : infections répétées

* soit c'est l'auto immunité : les défenses épuisées deviennent imprécises et confondent l'intrus avec des composants de l'organisme.

Les grandes pathologies commencent par ce déséquilibre du microbiote.


Le Syndrome de l'intestin irritable :

*Sensation gênante de pression dans l'abdomen, et une tendance aux diarrhées et à la constipation, il peut être du à des micro inflammations, une mauvaise flore intestinale ou des intolérances alimentaires.

On constate également une tendance à l'anxiété et à la dépression mais pourtant aucun dommage n'est visible à l'examen de l'intestin par imagerie médicale d'où le scepticisme de beaucoup de médecins (sauf pour maladie de Crohn).


Le rééquilibrage du microbiote

Nos goûts, nos dégouts, nos addictions sont influencés par notre microbiote qui nous pousse à manger ce qui favorise sa propre croissance. En changeant notre alimentation, nous pouvons en 2 semaines changer notre microbiote. Quand notre microbiote est modifié, les aliments qui nous attiraient auparavant nous laissent indifférents.

* une bonne alimentation : un régime d'aliments anti-inflammatoires, anti oxydants, bio, riches en fibres, associant pré et probiotiques, aliments fermentés, à faible teneur en glucides, sans gluten, sans lait de vache, sans sucre et graisses saturées, se révèle optimal pour notre flore intestinale.

Mastiquer et manger dans le calme : si les aliments ne sont pas bien mastiqués l'intestin devra faire appel aux bactéries pour finir le travail. Si des protéines n'arrivent pas entièrement découpées, c'est la voie vers une réponse immunitaire inappropriée conduisant aux allergies et aux intolérances alimentaires.

* équilibrage par apport de compléments

- Les vitamines B1, B2, B5, B6, B8, B9, B12 et le magnésium

- La vitamine D3 est une hormone qui régule l'ensemble de notre système immuno-inflammatoire.

- Les enzymes digestives permettent de veiller à ce que les particules d'aliments et protéines soient parfaitement digérées. Elles diminuent avec l'âge et cela endommage encore la muqueuse. Elles sont anti inflammatoires (bromélaïne, papaïne, rutine, amylase, lipases, trypsine).

- Les coenzymes : le magnésium marin est vital pour la cellule, à associer avec la taurine pour assurer la recapture,

- Le zinc est un cicatrisant, un anti inflammatoire de la muqueuse intestinale,

- La L-glutamine restaure l'intégrité de la muqueuse intestinale,

- la gemmothérapie avec :

* le bourgeon de figuier efficace contre le stress, l'anxiété,

* le romarin pour le foie et l'intestin

* le noyer pour la perméabilité intestinale

* le cassis anti inflammatoire


Petit rappel des facteurs qui nuisent à l'intestin :

* une carence de base à la naissance (génétique, césarienne, stress de la mère)

* une mauvaise alimentation : insuffisance de fibres végétales, trop de sucres, ...

* l'exposition à des substances chimiques,

* la perte de la biodiversité de la terre,

* le stress psychologique,

* une inflammation chronique...



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